La grève des chauffeurs pénalise les usagers

Les chauffeurs qui assurent le trajet Pétion-Ville/Thomassin et Pétion-Ville/Fermathe sont à leur deuxième journée de grève ce mardi 8 mai. Ils dénoncent des contraventions « injustes » et réclament un espace de stationnement à Pétion ville. Entre-temps, la population de Thomassin et des zones avoisinantes peine à circuler.

Il est 8 heures passées. Sur la route de Kenscoff,  élèves, étudiants, travailleurs et commerçants fourmillent sur les trottoirs en ce matin du mardi 8 mai 2012. Les minibus qui assurent habituellement le trajet Pétion-Ville/Thomassin et Pétion-Ville/Fermathe ne travaillent pas.

Au carrefour de Thomassin 32, une foule de gens fait de l’auto-stop. Ceux qui ont les moyens enfourchent rapidement une motocyclette pour aller vaquer à leurs occupations, ce qui leur coûte au moins 125 gourdes.  Certains se découragent et rentrent chez eux, tandis que d’autres attendent. Même si l’heure de la rentrée des classes est déjà passée, Michelson, un élève du lycée national de Pétion-Ville, attend encore. Il espère qu’un camion venus de Kenscoff finira par passer avant qu’il ne soit trop tard, comme hier. Un camion qui arrivera probablement surchargé, mais qui s’arrêtera quand même pour prendre quelques passagers de plus. C’est courant.

Les chauffeurs de minibus ont enclenché cette grève pour exprimer leur mécontentement par rapport aux mauvais traitements auxquels, ils disent être l’objet. « On est souvent sanctionné injustement par des policiers qui nous font payer jusqu’à six mille gourdes de contravention », déclare un porte-parole des chauffeurs requerrant l’anonymat. « Il nous faut un espace de stationnement à Pétion-ville», revendique-t-il.

Les protestataires pensent que les autorités  concernées doivent régulariser leur situation dans les plus brefs délais afin de leur permettre de reprendre leur travail. Ils menacent de poursuivre ce mouvement de protestation jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte.

A qui imcombe la responsabilité de trancher ?

Ce mouvement a causé beaucoup de difficultés à la population, seuvrée de ces minibus restés stationner aux bords de la route. En face du sous-commissariat de Thomassin, à Thomassin 25, une file de minibus a été remarquée. Les responsables de ce sous-commissariat se sont dits conscients de le handicap causé par cette grève. Eux-mêmes (les policiers) ont des proches qui empruntent le transport en commun. « Toutefois, disent-il, il ne revient pas à nous de résoudre ce problème. C’est le travail de la mairie et du commissariat de Pétion ville ».

La mairesse de Pétion ville, Claire Lydie Parent, affirme avoir rencontré les protestataires. « Cependant, dit-elle, ce n’est pas à la mairie de résoudre ce problème, mais  au Service de la circulation du commissariat de Pétion-ville, auquel nous avons déjà fait parvenir les requêtes de ces grévistes ». Une rencontre était prévue avec les chauffeurs dans l’après-midi de ce mardi, selon plusieurs sources.

Joint au téléphone, le responsable du service de la circulation, le commissaire Will dimanche, a fait savoir qu’il ne peut pas permettre à ces chauffeurs de stationner n’importe où. La réaction de ce dernier a été simple et claire : Une station n’est pas possible à la rue Lamarre. « On leur a proposé de faire la station près du rond-point du marché, mais ils ne sont pas d’accord », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que le service de la circulation n’a pas à décider des aires de stationnement ni de l’emplacement des gares, mais que ce service est là pour réguler la circulation automobile. M. Dimanche croit qu’il revient à la mairie et au ministère des Travaux publics d’en décider. « C’est ce que nous leur avons expliqué dans la rencontre que nous avons eu avec eux aujourd’hui », a-t-il révélé.