La terre s’ouvre à Kikwa

La terre s’est fendue dans différents endroits, à Kikwa, une localité de Kenscoff. Ce mouvement du sol a endommagé au moins trois maisons, selon la coordonatrice du Mouvement des femmes haïtiennes pour le développement rural (MOFHADER), citée par Radio Signal fm. La responsable a tout de suite lancé un appel pressant à l’attention des autorités « en vue d’éviter le pire ».
 
C’est avec beaucoup d’étonnement que la population de Kikwa a assisté le 6 juin à cet étrange phénomène naturel. Les habitants de cette localité reculée de la commune de Kenscoff ont fait savoir que cela s’est passé aux environs de huit heures du soir en provoquant beaucoup de bruit. Cette situation a jeté un vent de panique au sein de cette population qui a dû, cette nuit-là, se refugier sur un vaste terrain, selon ce qu’a rapporté le photographe Yonel Louis, qui a accompagné une délégation du ministère de la Planification en visite là-haut la semaine écoulée.
 
Ce phénomène, vécu pour la première fois, les a laissés complètement perplexes. Le député de Kenscoff, Louis André Gustave dont le père habite la zone, s’y est rendu pour évaluer la situation et a demandé aux habitants d’évacuer. Ces derniers ont été hébergés ailleurs par leur famille ou des voisins. Le député a fait appel à la ministre de la Planification et de la Coopération externe, Josépha Gauthier, qui a tout de suite envoyé des kits de nourriture pour les sinistrés, selon Yonel Louis. Puis, le samedi 23 juin dernier, la ministre, accompagnée du député Gustave, a rendu personnellement visite à la population de cette localité pour constater elle-même l’ampleur des dégâts et distribuer les kits.
 
Les responsables ont pu relever qu’il faut emprunter une route extrêmement dangereuse pour se rendre à Kikwa où la population les a chaleureusement reçus, toujours selon notre photographe. Toutefois, ces citoyens n’ont pas manqué de critiquer le ministre de l’Environnement et les autorités haïtiennes en général, qui les ont complètement laissés de côté. Ces habitants se sont, malgré tout, réjouis de la visite de Mme Gauthier qui a promis de leur faire construire bientôt des abris provisoires et d’installer des lampadaires sur la route.
 
 

28 Dominicains d’origine haïtienne recouvrent leur nationalité

La Junte centrale électorale (JCE), en République dominicaine, a été condamnée mercredi par le tribunal du district de la chambre civile de San Pedro de Macoris pour avoir refusé de délivrer des cartes d’identification à 28 Dominicains d’origine haïtienne.

Selon l’ordonnance du juge Luis Alberto Mejia Adames condamnant la violation des droits fondamentaux de ces Dominicains, ces derniers devront être dédommagés à raison de 1000 $ US chacun, pour chaque jour de retard enregistré après la notification de ce verdict. Le juge s’est référé à l’article 259-12 de la Constitution dominicaine qui permet de mettre la JCE en accusation, en cas de violation du droit à la dignité humaine, à l’égalité, à la citoyenneté et à l’identité des citoyens dominicains.

Le verdict veut que les instances auprès desquelles ces 28 Dominicains avaient sollicité des pièces d’identification les leur octroient dans les plus brefs délais. Cette sentence fait suite à la requête formulée le 11 mai dernier par ces Dominicains d’ascendance haïtienne, qui ont eu recours à la justice contre la JCE et les Conseils électoraux des municipalités pour leur avoir refusé le droit d’obtenir leurs cartes d’identité, afin de prendre part aux récentes élections qui se sont déroulées en mai 2012 en République dominicaine. Cette démarche à été menée à bout par Maria Victoria Méndez Castro et Natanael Santana Ramírez du conseil de la défense de ces 28 Dominicains.

Rappelons que ces derniers avaient manifesté le mardi 12 juin 2012 devant le siège de la JCE et des Conseils électoraux dans différentes villes de la République dominicaine pour réclamer la révocation de la résolution annulant leur nationalité. Résolution  qui, avaient-ils dit, nient leurs droits. 

Pétion-Ville, à la veille de sa fête patronale

Pétion-Ville s’apprête à fêter la Saint-Pierre. La patronale s’annonce grandiose. A cette occasion une série d’activités se dérouleront du 17 au 29 juin en cours sur plusieurs sites de la commune. A la veille de cette période de fête, au coeur de Pétion-Ville, c’est l’empressement. Les sites qui doivent accueillir les activités prévues sont en pleine préparation.

Il  est 2 heures et demie de l’après-midi à Pétion-Ville, le soleil est brûlant et la chaleur insupportable en ce jeudi 14 juin 2012. Des tracteurs et des camions du MTPTC, conduits, la plupart, par des femmes, vont et viennent sur le grand terrain en face de l’église Saint-Jean-Bosco. Ils emportent les détritus qui s’y trouvaient et rapportent des remblais que les travailleurs étendent ensuite sur le sol avec des « rouleaux », suivant les directives d’un homme âgé qui coordonne le tout avec de grands signes de la main. Le terrain, en dépit de l’état d’avancement des travaux, pue encore l’odeur des ordures enlevées. C’est un très grand terrain de forme arrondie, qu’on a entourée d’une immense clôture de fil de fer pour empêcher l’intrusion des passants ou des marchands qui, d’ailleurs, se sont assemblés aux alentours pour observer.

Tout autour de l’espace, des ouvriers  armés de pioches, de planches et de « Plywood » s’acharnent au travail. « Nous sommes en train de construire des stands pour les marchands qui auront à exposer leurs produits ici durant les jours de fête », explique l’un d’entre eux, qui semble être le responsable du chantier, mais qui n’a pas voulu révéler son identité. Ce dernier assure que tout sera prêt d’ici dimanche.  « C’est là que se dérouleront les principales activités relatives à la commémoration de la Saint-Pierre », ajoute-t-il.

Pétion-Ville en général se trouve dans un état d’empressement ce jeudi. L’empressement spécial habituel, accentué par les préparatifs de la fête. Les gros camions et loaders qui vont et qui viennent au niveau de la commune provoquent cependant un sérieux ralentissement. Les bouchons deviennent inévitables et de plus en plus fréquents. Tout près du terrain « Don Bosco », des policiers de l’UDMO assurent la sécurité.

Plus loin, des marchandes courent dans tous les sens, toutes les cinq minutes, poursuivies par des agents de la mairie, qui veulent que les lieux soient totalement libérés pour la période de fête. « Avant-hier, on avait évacué tout le monde, les rues étaient presque vides, mais petit à petit les marchands finissent par regagner leur place », confie un marchand de boissons gazeuses, esquissant un sourire ironique.

Du bruit, il n’en manque pas! Des coups de klaxon des gros camions, dont les conducteurs oublient qu’ils ne sont pas  sur une route nationale, à ceux des motocyclettes qui arrivent de partout, en passant par les marchands de médicaments ambulants, les voitures publicitaires et les marchandes qui s’engueulent entre elles ou qui offrent toutes sortes de produits aux passants, tout y est pour former ce vacarme qui donne le vertige.

Il y aura beaucoup d’activités durant cette période qui durera au moins 10 jours, d’après les Pétion-Villois. Championnat sur la place Boyer, concours, spectacles; un registre d’inscription est d’ailleurs ouvert à la mairie de Pétion-Ville à l’intention de ceux qui veulent y participer, selon une annonce affichée au mur de l’église Saint-Pierre.

La place qui porte le nom du Saint qui va être célébré est en pleine rénovation. Elle ne sera pourtant pas encore prête pour l’évènement, selon les ouvriers qui y travaillent. L’odeur du ciment y est encore très vive, Boss Jacky est en train de construire un jet d’eau. « On a prévu de finir les travaux le premier juillet, d’ici là; la fête sera à peine finie », indique ce dernier, révélant que c’est la compagnie CECA ingénierie qui est responsable des travaux qui se réalisent sur la place depuis le 27 mars dernier. « Je suis responsable de tondre et de replanter le gazon, mais faute de matériel, je suis obligé de faire un arrêt », rapporte un autre ouvrier couché à l’ombre d’un manguier sous lequel les autres ouvriers ont déposé leurs vêtements.

Visiblement, à la fin de ces travaux, la place Saint-Pierre – occupée durant deux ans par des réfugiés -deviendra un endroit très agréable.

Quant à la place Boyer, les passants disent avoir entendu dire que des travaux d’assainissement s’y réaliseront bientôt pour permettre le déroulement du championnat de football. Entre-temps, malgré les ordures sèches que le vent soulève de temps à autre, tout va de bon train sur cette place où les marchands, les motocyclistes et les passants vaquent à leurs activités habituelles en attendant la Saint-Pierre.

Au secours du Centre de formation pour l’école fondamentale

Le Centre de formation pour l’école fondamentale (CFEF), sis à Martissant, partage son local depuis le 12 janvier 2010 avec un centre d’hébergement. Une situation qui entrave la bonne marche de l’institution déjà en proie à des difficultés. Les élèves ont beau tenter différents mouvements de protestation, jusqu’à présent aucune décision n’a été prise par les autorités concernées pour améliorer leurs conditions d’apprentissage.
 
Jeudi 31 mai 2012, 11 h 18 a.m. La barrière verte à moitié démolie du Centre de formation pour l’école fondamentale (CFEF) est grande ouverte. Les deux extrémités de l’entrée sont occupées par une marchande de nourriture et un forgeron qui travaille tranquillement le fer à coup de marteau. N’importe qui peut y entrer. Il faut juste traverser une mare de boue. Un petit garçon se baigne au milieu de l’allée qui mène à l’établissement, près d’une fontaine à laquelle les riverains viennent puiser l’eau. Un homme à moitié nu fait le va-et-vient dans la cour de l’école où quelques étudiants sont éparpillés çà et là pour revoir leurs notes.
 
Des soldats srilankais se sont fait une place non loin de la fontaine d’eau, en face du grand immeuble non entretenu qui héberge le CFEF à Martissant, entre l’église Sainte-Bernadette et l’école nationale de Martissant. « On a dû faire appel à ces soldats pour assurer la sécurité, suite à plusieurs actes de banditisme survenus dans les parages », rapporte un étudiant en deuxième année requérant l’anonymat.
 
Depuis le séisme de janvier 2010, le CFEF partage sa cour avec un camp d’hébergement de plusieurs dizaines de tentes. « La présence de ces gens constitue un handicap majeur à la bonne marche de notre école qui, depuis janvier 2010, fonctionne au ralenti », se plaint un autre élève, dénonçant le mauvais comportement des réfugiés. « Dans ces tentes, poursuit-il, il y a toutes sortes d’individus. Ils fument de la drogue, salissent nos locaux, volent notre matériel et se promènent n’importe où, n’importe comment ».
 
Le plus grand rêve des étudiants du CFEF est de voir partir les refugiés de leur espace. Cependant, il leur semble que cela ne se réalisera pas bientôt, car, jusque-là, aucune décision relative à cette évacuation n’a été prise par les autorités concernées. Outre la cohabitation avec des réfugiés, les étudiants font aussi face à des difficultés liées au manque de matériel et à la formation insuffisante. « Il n’y a pas assez d’ouvrages dans la bibliothèque ni d’ordinateurs dans la salle d’informatique », déplore un autre étudiant en troisième année.
 
En dépit de tout, ces apprenants reconnaissent avoir de bons professeurs et un programme presque équivalent à celui des étudiants des sciences de l’éducation. « Mais après nos études ici qui durent trois ans, nous sommes sans statut et n’avons pas la garantie de trouver un emploi. De plus, on ne nous décerne qu’un certificat, alors que notre niveau mérite au moins un diplôme ».
 
Les responsables de l’établissement ne souhaitent faire aucun commentaire sur les conditions d’apprentissage au sein de l’école ni les revendications des étudiants.
 
Le CFEF a été créé pour pallier les problèmes de base de l’éducation en Haïti et pour servir l’Etat, selon ces jeunes en formation, qui regrettent que la plupart des cadres formés à ce centre, s’ils ne sont pas complètement au chômage, travaillent dans des écoles privées. Lors de sa création en 1999, il était question de construire, au fur et à mesure, une annexe dans chaque département. Ce qui n’a jamais été fait.
 
Pour faire passer leurs revendications, plusieurs mouvements de protestation (marche pacifique, arrêt des cours) ont déjà été organisés par les étudiants, il y a environ un mois. « Les responsables du MENFP ont promis de nous rencontrer, mais à chaque fois ils reportent le rendez-vous », dénoncent en choeur un groupe d’étudiants visiblement en colère, qui menacent de reprendre les mouvements de protestation si aucune décision n’est prise dans un bref délai. Ils en ont profité pour exprimer leur mécontentement par rapport à leur « exclusion » au sous-programme d’enquête du programme de scolarisation gratuite de la présidence. « Ils cherchent à anéantir l’unique centre de formation pour l’école fondamentale de l’Etat; c’est une honte », estiment-ils.
 
Au moment où la présidence prône la scolarisation universelle, gratuite et obligatoire, ces futurs enseignants se demandent si une éducation de qualité est possible sans une formation adéquate des maîtres, tout en appelant la MENFP à réviser sa façon de les traiter.
 
 

Anse-à-Veau veut sortir de l’ombre grâce au karaté

Haitian Sports Foundation (HSF) évolue depuis près d’un an à Anse-à-Veau dans le domaine du karaté, au bénéfice des enfants et des jeunes. Cette année, la fondation veut offrir un complexe sportif à la population de cette commune. Les responsables ont fait le déplacement des Etats-Unis la semaine écoulée pour entamer le processus de matérialisation de ce projet, évaluer leurs apprenants en karaté et inaugurer à leur intention un centre multimédia branché sur Internet.

 « Oss ! », s’exclame Pierre Dony Cérisier, 13 ans, visiblement stressé dans son « Kimono » blanc entouré d’une ceinture de la même couleur, devant ses maîtres et ses compagnons. Il vient de prononcer la formule de salutation, avant de débuter son kata. Pierre Dony fait de son mieux pour satisfaire le sensei Mario Arthur, venu de très loin pour apprécier son show, ce samedi 16 juin 2012 dans la chaleur de midi, par un temps qui annonce la pluie à Anse-à-Veau. Le maître est très strict sur les détails qu’il faut absolument respecter, mais reconnait les progrès de Doug, depuis la dernière fois qu’il l’avait testé.

Pierre Dony Cérisier est en 8e année fondamentale au lycée national Boisrond Tonnerre de Anse-à-Veau. « J’aime beaucoup le karaté, depuis la première fois que j’ai vu un show de karaté à la télévision, j’ai voulu devenir karatéka », nous confie-t-il, les yeux écarquillés par la passion, avant d’ajouter : «On avait ouvert un registre d’inscription pour ceux qui désiraient devenir membres de ce club de karaté, lors d’un camp organisé au lycée en août dernier, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion ». Dony est entouré de près d’une soixantaine d’autres apprenants comme lui qui attendent leur tour dans cette petite pièce située sur un vaste terrain isolé, qui doit devenir bientôt le complexe sportif d’Anse-a-veau.

A côté, dans une autre pièce encore plus confinée, Murthi Ghanti, professionnel en informatique de réseau venu de l’Inde, et Evens Jean Baptiste, spécialiste en installation de panneaux solaires, branchent les ordinateurs dans la nouvelle salle de multimédias. Sur la petite galerie, des parents attendent, tandis que d’autres sont réunis sur la cour du centre pour discuter avec les responsables de HSF autour des projets de la fondation pour leur communauté. Les projets sont abordés, discutés et coordonnés. Les travaux de construction du complexe sportif débuteront en octobre prochain, selon les responsables. Les parents sont sûrs que HSF est en train de réaliser un excellent travail dans leur communauté.

L’implantation de ce centre multimédia branché sur Internet permettra, selon Diègue Blendell qui en est lui-même le responsable, aux différents membres de HSF du monde entier de pouvoir échanger avec ceux de Anse-à-Veau. « Des logiciels éducatifs seront mis à la disposition des enfants et cela nous permettra d’aller plus vite. C’est un pas de plus vers le développement », indique-t-il. Plus tard, le centre sera ouvert aux parents, qui pourront s’en servir pour communiquer, car jusqu’à présent, il faut aller jusqu’à Miragoâne pour avoir accès à l’internet, selon M. Blendell.

« Au début, il y avait une nette ignorance de ce sport dans la mentalité des enfants d’ici, mais avec notre travail assidu, nous pouvons dire que nous avons fait beaucoup de progrès », indique le sensei Diègue Blendell, qui voit dans le sport qu’il enseigne aux enfants un moyen de leur inculquer la sagesse, la discipline, le volontariat, le sens du devoir et le civisme. M. Blendell, vétéran de HSF, est venu du Cap-Haïtien pour s’installer définitivement à Anse-à-Veau dans le seul but de faire ce noble travail.

Le minuscule bâtiment qui héberge la salle multimédia et la salle d’entrainement du club de karaté lui sert également de maison. Il a fait ce « sacrifice » parce qu’il est un passionné du karaté et qu’il lui faut aller jusqu’où cela peut l’emmener, tout en nourrissant le rêve de devenir un coach international. Pour les enfants, M. Blendell n’est pas seulement un maître de Karaté, mais un éducateur à part entière et un père. « Ils font beaucoup d’efforts également, certains d’entre eux parcourent des kilomètres pour venir jusqu’ici trois à quatre fois par semaine pour les entrainements », reconnait le karatéka professionnel.

Le sensei Diègue Blendel et quelques autres membres de HSF issus de Carrefour et d’Anse-a-Veau iront représenter Haïti à Panama en août prochain dans un championnat international de karaté, ont fait savoir les responsables.

HSF a été créé en 2004 dans le but d’honorer les frères Abellard, pionniers du karaté. « Nous avons rencontré des grands de différentes disciplines sportives pour réfléchir autour des moyens d’aider Haïti à travers le sport », affirme l’ex-président de la fondation, Mario Arthur, expliquant qu’aujourd’hui, HSF évolue à Port-au-Prince, à Limbé, au Cap-Haïtien, à Carrefour et aux Etats-Unis.

« En 2010, un ami nous a offert un terrain à Anse-à-Veau et la population de cette commune nous a accueillis à bras ouverts », ajoute le président actuel, Turnier Espérance, pour justifier leur présence dans les Nippes. Les deux responsables ont fait savoir que leur fondation organise deux fois par an un camp pour faciliter l’échange avec leurs différents membres. « Le premier camp de cette année a été organisé au ranch de la Croix-des-Bouquets; des membres de HSF venus de Carrefour, de Anse-à-Veau et des Etats-Unis y ont pris part », souligne M. Espérance.

A en croire les propos du président de la fondation, HSF ne vise pas seulement le karaté, mais le sport en général et tout ce qui peut aider la jeunesse à évoluer. Il vise un véritable mariage du sport avec l’éducation et la technologie.