Pétion-Ville a célébré sa fête patronale pendant 15 jours

Chaque année, Pétion-Ville célèbre grandiosement sa fête patronale, la Saint-Pierre, par une série d’activités qui animent la commune durant plusieurs jours. Cette année encore, la population pétionvilloise s’est réjouie de cette fête qui a égayé toute la ville pendant trois week-ends, malgré la pluie et d’autres difficultés.
 
 
C’est par une cérémonie solennelle, le samedi 29 juin, que la Saint-Pierre a été célébrée. C’est dans une église remplie comme un oeuf que s’est déroulée la cérémonie religieuse présidée par Mgr Guire Poulard, aidé d’une dizaine de prêtres vêtus de blanc et rouge.

Le curé Sanders Louis-Jean a remercié ses nombreux confrères venus l’assister à l’occasion de cette célébration eucharistique, ainsi que les autorités civiles et policières, notamment le conseil communal et le député de Pétion-Ville, dont la présence était remarquée dans l’assistance. Ensuite, il a parlé de son rêve le plus cher qu’est la construction de la chapelle de la Médaille Miraculeuse à Berthé. Aussi chaque acheteur du livret contenant la programmation des festivités de la Saint-Pierre contribue-t-il à atteindre l’objectif.

 
15 jours de festivités intenses ont précédé la célébration officielle de la Saint-Pierre, à Pétion-Ville. Un impressionnant public a envahi les environs de la place Saint-Pierre tous les soirs, comme au carnaval. Ces quelques milliers de citoyens sont venus de partout pour assister aux diverses prestations des DJ et des groupes musicaux comme Djakout #1, Silibo, K-dans, Koudjay, Boukman eksperyans … sur l’énorme stand érigé depuis le 16 juillet à l’angle des rues Lamarre et Ogé.
 
Les prestations commencent généralement très tard la nuit, ce qui ne semble pas être dans l’intérêt des vendeurs présents dès 5 heures de l’après-midi. « Lorsque les groupes commencent à jouer plus tôt, le public aussi arrive plus tôt et reste plus longtemps, et nos produits sont mieux écoulés », estime une marchande de friture.

Manque de promotion pour la foire artisanale

Durant 8 jours, la place Saint-Pierre a accueilli une foire artisanale et gastronomique. Les diverses expositions ont enjolivé l’espace et ont fait l’honneur de la production locale. Pourtant, les exposants ne sont pas satisfaits.

 
« Les choses ne se sont pas du tout bien passées, nos produits sont restés dans leurs emballages ». Cette marchande venue de la plaine du Cul-de-sac s’est dite étonnée de constater que les Pétionvillois n’encouragent pas la production locale. Madame Raymonde est certaine que cela est dû à un manque de promotion de la part des organisateurs. « La mairie devait exposer des banderoles quelque temps à l’avance et faire de la publicité dans les médias, pense-t-elle. Les gens ne sont pas venus acheter parce qu’ils ne savaient pas qu’une foire se déroulait ici ».

Tous du même avis, les commerçants estiment qu’il ne suffit pas de faire connaître leurs produits. « Nous avons investi beaucoup d’argent pour nous présenter ici tous les jours. En plus des 3 000 gourdes versées pour l’inscription, nous devons chaque jour transporter les marchandises, à nos propres frais », explique madame Guerrier, une productrice de liqueur à base de fruits.

La pluie joue au trouble-fête

Pour la section de la restauration, les choses sont un peu différentes. « De toute façon, les gens doivent toujours se restaurer pendant un tel défoulement », reconnaît Etienne, pour qui les choses n’ont pas pour autant marché comme sur des roulettes.

Lors des averses survenues presque chaque soir dans la zone métropolitaine, les marchands se sont affolés. « Nous faisons d’énormes déficits à cause de la pluie qui, le plus souvent, chasse la plupart des participants, ce qui ne favorise pas du tout la vente de nos produits. De plus, étant donné que les tentes installées par la mairie ne sont pas imperméables, nous sommes obligés de tout réemballer pour ensuite les déballer à nouveau après la pluie », explique une autre vendeuse.

Des actes de banditisme

Plusieurs actes de banditisme et des scènes de bagarre ont causé des blessés au cours des grandes manifestations. Heureusement que des agents de la PNH et de l’UDMO ont été sur place pour calmer le jeu lorsque c’était nécessaire, bien qu’ils ne purent pas être partout en même temps. La présence des agents de la Croix-Rouge haïtienne et de la Protection civile a été également d’un grand secours pour les victimes.

 
« C’est dommage, autrefois il n’arrivait pas ce genre de chose lors des fêtes champêtres à Pétion-Ville, mais la tendance commence à changer », regrette Ti Manno, un Pétionvillois dans la trentaine qui avoue s’être bien amusé durant cette période de fête.

Dans l’ensemble, la fête Saint-Pierre était bien pour la plupart des participants qui se sont détendus de toute leur âme en ce début de vacances. Les Pétionvillois font ce genre de rassemblement deux fois par année : en février pour le carnaval et en juin pour la Saint-Pierre. Cette fête patronale demeure une manifestation très populaire et incontournable dans la commune de Pétion-Ville !

Les Valléens célèbrent fastueusement leur fête patronale

La Saint-Jean-Baptiste a été célébrée fastueusement cette année à La Vallée de Jacmel. Entre festival, bals, foire et messes d’action de grâce, les quelques milliers de Valléens et de visiteurs venus de Port-au-Prince et de l’étranger ont eu de quoi s’occuper durant tout un long week-end. Le couple présidentiel en visite dans cette commune en chantier a été chaleureusement accueilli par la population.

À la veille de la célébration de son saint patron, Jean-Baptiste, le centre-ville et certaines localités de La Vallée de Jacmel vibrent d’animation. Les colonies de vacances, en majorité des jeunes, débarquent en grand nombre la veille du 24 juin, en transport public ou privé. Beaucoup de Valléens venus de la diaspora et leurs amis ont fait le déplacement exprès pour célébrer cette fête de plus en plus populaire.

Vendredi, il fait frais à La Vallée de Jacmel, même si nous sommes en plein été. Le ciel s’assombrit peu à peu, mais la pluie tarde encore à venir.  Dans un nuage de poussière, les  visiteurs descendent des véhicules un à un, heureux d’être enfin arrivés.

Samedi, la foire artisanale et gastronomique est lancée dans les locaux de l’école congréganiste Saint-Paul, au coeur du centre-ville, ici appelé Ridoré. L’événement se déroule durant trois jours dans une atmosphère sereine, sur fond de musique locale composée par des fils de La Vallée. Des prestations de troubadours et de danse « Annavan 4 » réjouissent le coeur des participants. Différents produits artisanaux et agricoles de la région sont présentés par des exposants visiblement satisfaits de cette initiative réalisée pour la première fois par la mairie.

L’objectif est un retour à la production locale et à d’anciennes pratiques, en voie de disparition, selon les initiateurs. Une façon aussi de mettre en valeur les artistes, artisans et producteurs de la commune. « Nous cherchons à  inculquer aux jeunes Valléens le sentiment de patriotisme et d’attachement à leur terre d’origine », explique la mairesse principale par intérim de La Vallée de Jacmel, Marie Yolaine Philippeaux.

Visite du président Martelly

L’arrivée du cortège présidentiel dans l’après-midi du dimanche 23 juin, accompagné de  l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Marie Carmel Jean-Marie, originaire de La Vallée de Jacmel, attire la foule. Après trois heures de route, le président Martelly et son épouse Sophia, ainsi que les officiels qui les accompagnent, se rendent directement dans les locaux de l’école congréganiste où se déroule la foire. Là, le chef de l’Etat prend la parole pour encourager la population valléenne à « se mettre au travail », en vue de faire avancer le pays.

Vêtu d’une chemise rose et d’un jean délavé, le président de la République se lance dans un discours à la Tèt kale, sensibilisant les citoyens aux  comportements à adopter pour mieux préparer leur avenir. Comme un candidat en pleine campagne électorale, il en profite également pour faire l’éloge de son équipe. Adoptant l’attitude taquine qui lui est habituelle, Michel Martelly chante et danse au grand plaisir de son public, puis distribue des ballons aux enfants. La délégation fait ensuite le tour du centre-ville avant de se rendre chez l’ancienne ministre de l’Economie et des Finances, Marie Carmel Jean-Marie, que le président déclare d’ailleurs être « toujours ministre ». Le président quittera la commune vers dix heures du soir, le même jour.

Lundi, la messe de célébration officielle de la fête patronale met fin à une neuvaine de préparation organisée par l’Eglise catholique, ainsi qu’à tout un week-end d’activités intenses qui ont fait le bonheur des pèlerins, visiteurs et vacanciers. 

 

La Vallée de Jacmel est une commune de l’arrondissement de Jacmel (Sud-Est), située entre Jacmel et Bainet, à 800 mètres d’altitude, ce qui explique qu’il y fait toujours frais. Elle compte trois sections communales sur une superficie totale de 83,90 km2 pour une population estimée à près de 40 000 habitants. Sa production agricole est très diversifiée : maïs, petit-mil, haricot, avocat, mangue, orange, chadèque, patate, chou, etc. On dit que la section communale de Musac est le bastion de la mandarine, tandis que celle de Ternier est réputée pour son igname succulente.

La route qui mène à La Vallée est actuellement en pleine rénovation. Cette reconstruction a déjà été entamée plusieurs fois, puis abandonnée. Il n’y a pas encore d’électricité, mais quelques lampadaires solaires récemment installés éclairent le centre-ville et certaines localités. Il y règne un bon climat de sécurité, bien que le commissariat ne dispose que de 9 policiers et d’un inspecteur sous-équipés. Le centre-ville dispose également d’un hôpital, d’un tribunal, de deux hôtels – Prague et Mont Saint Jean -, d’une bibliothèque communale et d’une église paroissiale : Saint Jean-Baptiste.

Dans chaque section, il y a un centre de santé, une chapelle, un lycée et des écoles communales. Cependant, les fils et les filles de paysans doivent parfois parcourir plusieurs kilomètres à pied pour s’y rendre, empruntant des routes souvent en très mauvais état. Les sites touristiques, dont une grotte située dans la localité de Morne-à-Brûler, un fort situé à Blockhaus, et des rivières admirables un peu partout ne sont pas suffisamment mis en valeur. Ce sont des endroits à visiter absolument, bien que l’accès y soit très difficile. Un aménagement serait donc nécessaire si l’on veut vraiment attirer les touristes.

 

La Saint-Gabriel de Lascahobas, tout un festival

La patronale de Lascahobas a été célébrée de façon grandiose le 25 mars dans la paroisse Saint-Gabriel, au coeur de la ville. Les pèlerins sont arrivés de partout pour participer aux différentes activités organisées à l’occasion de cette « fête de l’Annonciation ».

Toute la ville de Lascahobas est en fête à l’occasion de la Saint-Gabriel. La fête commence dès samedi matin avec l’ouverture de la 7e édition de la foire exposition organisée par l’Initiative de la société civile (ISC), qui n’a pas connu un très grand succès. Tôt dans la matinée, la ville est bouillonnante avec les préparatifs pour le festival organisé par la mairie. Des dizaines de banderoles de différentes institutions de la commune souhaitent la bienvenue aux pèlerins et visiteurs.

Dans la soirée du samedi, la pluie qui tombe durant des heures n’empêche pas  la population de continuer à festoyer sereinement. La chaleur humaine contribue à faire baisser la température, après l’averse. C’est étonnant de voir cette population assoiffée de plaisir qui, dans un fourmillement, déambule sur la place d’armes, en attendant Koudjay (groupe musical à tendance racine) qui arrive vers 4 heures du matin avec beaucoup de retard. En revanche, des groupes locaux se joignent à Trankil pour tenir le public en haleine durant une bonne partie de la nuit. T-Micky est également attendu, mais, finalement il ne joue pas.

Le dimanche, c’est Tropicana qui fait le plaisir de ceux qui ont les moyens d’aller le voir jouer. 

Le « lundi saint » est férié à Lascahobas pour favoriser la participation des citoyens de cette commune aux différentes activités organisées à l’occasion. La paroisse Saint-Gabriel est remplie comme un oeuf. Un grand nombre de prêtres venus d’un peu partout du diocèse de Hinche ainsi que des milliers de pèlerins participent à la messe solennelle de célébration  de cette patronale, entamée dès dix heures du matin sous la direction de l’évêque de Hinche, Mgr Simon Pierre Saint-Hillien. « Nous sommes faits pour vivre ensemble et pour être en relation les uns avec les autres », souligne le père Eustache, en présence de diverses autorités locales (sénateurs, députés, maires, directeurs généraux et départementaux, etc.).

Le célébrant principal invite tous ceux qui ont une responsabilité dans les institutions publiques à oeuvrer pour le bien-être de la communauté et pas seulement pour eux-mêmes. « Nous sommes tous coupables de la situation actuelle du pays, soutient-il. Dieu nous a créés pour vivre en communauté et non en cercle fermé. » En outre, le père Eustache a prêché la tolérance : « Dieu nous a créés égaux en droit et en dignité, mais différents les uns des autres », affirme-t-il, exhortant les Haïtiens à s’entraider et à se supporter mutuellement.

Pour sa part, Mgr Simon Pierre Saint-Hillien salue les progrès enregistrés dans le fonctionnement de la paroisse Saint-Gabriel, qui s’implique fortement dans le développement de la communauté. Un superbe tableau du collège Saint-Gabriel lui a été offert en guise de remerciement pour sa participation à la patronale.

Après la longue célébration eucharistique, durant laquelle les différents problèmes de la communauté ont été abordés, les invités ont pris part à des réceptions. 

Saint Louis du Nord rêve de devenir une commune pilote et attrayante

La commune de Saint Louis du Nord, située dans le département du Nord-Ouest, va se doter d’un plan communal de développement, qui sera présenté par la mairie ce samedi 18 août 2012 à 3 heures pm à l’hôtel Le Récif. Cet évènement précède la fête patronale de la commune, laquelle fête sera célébrée le 25 août en cours.

Le plan communal de développement de Saint Louis du  Nord est un guide qui permettra de projeter une image  future de la commune. Elaboré à l’initiative du cartel sortant de la mairie de cette commune et de l’ONG Initiative développement (ID), ledit plan présente les aspirations et les priorités de développement de la communauté, incluant les services de santé, l’éducation, la formation professionnelle, l’agriculture et  l’environnement. C’est le fruit de multiples rencontres entre des représentants de tous les secteurs de la municipalité et de toutes les sections communales,  selon le maire de la commune, qui estime que c’est un grand pas vers le développement.

« Dans 25 ans, nous aimerions que Saint Louis du Nord soit une commune pilote et attrayante », a déclaré le premier citoyen de la ville,  Jean-Ronald Pierre, lors d’une interview accordée au Nouvelliste, la semaine écoulée.   

La priorité est donnée à la construction de routes. Ce qui doit permettre aux cultivateurs d’écouler plus facilement les produits agricoles de la région. « Des structures seront mises en place au niveau de la ville, pour  acheter ces produits et les exporter », a confié le maire de la commune. « Le plan englobe également plusieurs projets visant au renforcement de l’éducation», a fait savoir M. Pierre, soucieux de la qualité du pain de l’instruction que reçoivent les enfants de sa communauté.

Le plan tend à prioriser également tout effort visant à encourager les investissements du secteur privé tout en tenant compte des contraintes et potentialités de la commune. Des mesures pour mettre en valeur les différents sites touristiques de la région, afin de faciliter le tourisme,  sont envisagées.

Les autorités locales s’attendent au support financier des institutions partenaires, dont le Fonds d’assistance économique et sociale (FAES) et l’Union européenne, pour la concrétisation du plan. Elles appellent aussi le gouvernement à prendre en compte ce projet qui a été réalisé suivant les normes légales.

Saint Louis du Nord est une commune située à 13 km de Port-de-Paix, dans le Nord-Ouest, Département  où les infrastructures routière sont les moins considérables. Fondée en 1606, elle contient 6 sections communales qui se regroupent sur une superficie totale de 125,6 km2, soit 1/16 de la superficie totale du département, entre plaines et  montagnes, arrosées par ses diverses rivières, dont la rivières des Barres, lieu très visité par les touristes. On dit que c’est la troisième ville la plus dense du pays avec sa population estimée à près de 115 000 habitants en 2012, soit une densité de 846 habitants par kilomètre carré.

C’est une ville côtière de par sa position géographique, mais cela ne fait pas d’elle une région riche en fruits de mer. Bien au contraire, elle en a très peu. Sa production principale, ce sont les denrées alimentaires.

Son point fort est sa bonne couverture végétale. C’est en tout cas ce que croit le maire de la commune, bien qu’il ait affirmé avoir assisté récemment à un sérieux mouvement de déboisement, qui l’inquiète.  Des sites touristiques clés dont le morne « Haut-Piton » et le « morne Vent », attirent beaucoup de visiteurs.  Des experts étrangers ont affirmé que le Morne Vent »  est une station éolienne capable de fournir jusqu’à six gigawatts de courant. De quoi alimenter tout le département en électricité !

La route qui mène à Saint Louis du  Nord est actuellement dans un état de délabrement. L’aéroport de Port-de-Paix, par où doivent forcément passer tous les visiteurs qui font choix de la voie aérienne pour se rendre à Saint-Louis du Nord, n’est pas mieux loti. Il n’existe aucun plan gouvernemental visant à les construire bientôt. Les travaux de réhabilitation qu’on y réalise par occasion ne sont que des bouche-trous.

Les visiteurs et les Nord-Louisiens peuvent jouir du spectacle qu’offre la mer, tous les jours, en séjournant dans l’un des plus grands hôtels de la commune : « Montagne Breeze »,  ou  « Toi et moi hôtel »,  ou tout simplement, en allant au bord de la mer qui est en parallèle avec la route principale de la ville, rue Sténio Vincent. Ces hôtels offrent une vue splendide du centre-ville, où se situe la majorité des institutions publiques. Parmi elles, la mairie, le tribunal de paix, dont le bâtiment est fraîchement réhabilité, les trois dispensaires à lits dont dispose la commune, le bureau de l’état civil et le commissariat de police qui dispose de deux salles de garde à vue et de six policiers peu équipés.

La commune compte plusieurs écoles publiques qui sont, la plupart, logées dans des bâtiments privés.  Il n’y a ni université ni école supérieure, ce qui conduit généralement à la migration des jeunes vers d’autres villes ou vers la capitale haïtienne, en quête de formation supérieure. Toutefois la bibliothèque Yanick Lahens, qui a célébré son deuxième anniversaire récemment, offre un accès gratuit à la lecture. C’est également un lieu d’échanges intellectuels qui reçoit entre 2 000 et 3 000 visiteurs par mois.

Au cœur de la ville, à côté de la place publique, s’érige la paroisse Saint Louis Roi de France, dont la fête sera célébrée le 25 août. Habituellement, au cours de cette période, Saint-Louis du Nord est très fréquentée, notamment par la diaspora haïtienne. C’est la patronale la plus grandiose du département!

 

Saut-d’Eau ouvert aux investissements et au tourisme

Découvrir la commune de Saut-d’Eau avec ses diversités et ses possibilités

La commune de Saut-d’Eau, une ville d’eau. Bel atout pour la culture agricole. On a pu constater des sources un peu partout. Selon les révélations des autorités locales, les 4 sections communales de Saut-d’Eau, située à 26 km de Port-au-Prince ,ont une diversité éco-climatique. « La commune, a précisé M. Rénick Thélus, directeur du lycée de Saut-d’Eau, dispose de plusieurs grottes,  qui restent des monuments pouvant attirer des touristes, des chercheurs et des archéologues ». Il a cité en exemple la grotte Mahotière, située à Coupe-Mardi-gras et la grotte Toco ,située à proximité de la cascade. « Beaucoup de personnes commencent d’ailleurs à s’y intéresser », a-t-il ajouté.

Plus loin,  M. Thélus a révélé que la section Coupe-Mardi-gras est la localité la plus riche de la commune de Saut-d’Eau avec sa grande capacité de production en culture vivrière et en fruits. « Elle dispose d’un climat identique à celui de Kenscoff et une couverture végétale impressionnante », a-t-il fait remarquer.

Abondant dans le même sens, le maire de Saut-d’Eau a signalée que la commune est voisine du volcan La vigie. « Tous, des   attraits touristiques à visiter », a-t-il insisté. Beaucoup de possibilités d’investissements ont été abordées par les responsables durant cet échange d’idées. Ces derniers estiment que la route et  l’électricité ouvrent la ville aux investissements et au tourisme.

Infrastructures de services publics

En dehors des sites naturels qui sont très riches à Saut-d’Eau, les infrastructures des services publics sont plûtot dérisoires. Cependant, plusieurs d’entre elles continuent d’attirer des regards, d’après des responsables. La paroisse Mont-Carmel,située au cœur de la ville, par exemple, est un lieu très visité, selon le maire de la commune. Ce n’est pas la seule que la commune possède, il y a aussi la paroisse Notre-Dame du perpétuel secours située à Dubuisson.

Le marché se fait à Saut-d’Eau tous les mercredis et samedis sur un vaste terrain loué, il n’y a pas très longtemps, par le sénateur Desras Simon Dieuseul, d’après ce qu’a révélé le maire  Barthélémy. La production principale de la commune est la mangue. «deuxième  commune exportatrice de mangues après Gros-Morne. Ainsi, nous avons exporté environ 300 000 douzaines de mangues l’année dernière », a indiqué M. Barthélémy. Rénick Thélus estime, quant à lui, que ce chiffre peut largement augmenter si des acteurs investissent dans ce secteur. Il souhaiterait voir s’ériger dans sa commune des usines de transformation de fruits. Saut- d’Eau produit également beaucoup d’autres fruits, légumes et céréales, notamment,  l’ »Arbre véritable », le riz, le maïs, le petit-mil, le pois, l’ananas,la canne à sucre, pour ne citer que ceux-là.

Côté infrastructures hôtelières. C’est bien connu que la capacité d’accueil de la commune déborde durant la période de fête. Il n’y a que trois hôtels de niveau standard. « Des investisseurs sont très intéressés à se lancer dans le secteur de l’hôtellerie à Saut-d’Eau », a affirmé le premier citoyen de la commune, ajoutant que les Saudelais sont très hospitaliers et qu’ils font de leur mieux pour accueillir les visiteurs. « Mais dans deux ou trois ans, nous avons la garantie que les choses vont évoluer », a-t-il promis.

La sécurité laisse à désirer en général à Saut-d’Eau, car seulement 6 policiers peu équipés sont affectés au commissariat de cette commune qui compte environ 54 000 habitants. Heureusement que des policiers de Port-au-Prince et de Pétion-Ville les ont rejoints durant la période de fête.

Le maire de Saut-d’Eau a exprimé sa reconnaissance au gouvernement qui, malgré les problèmes du pays, n’a pas hésité à mobiliser des fonds pour investir dans sa commune.  Il souhaite que des projets qui visent spécifiquement le secteur éducatif finissent par atterrir dans sa communauté. « Le lycée de Saut-d’Eau, a-t-il précisé, est logé à l’école nationale, déjà en très mauvais état; il faudrait le reconstruire ailleurs ».

Le rêve de M. Barthélémy est de voir sa commune disposer sous peu d’un terrain sportif, d’un centre culturel et d’un centre cybernétique. De plus, il souhaite le renforcement de toutes les institutions de la ville. Enfin, Il demande  aux parlementaires de penser à travailler sur un projet de loi déclarant cette zone d’attraction touristique, centre de pèlerinage national et international.

 

La Mont-Carmel attire de plus en plus de pèlerins

La fête de la Mont-Carmel, qui s’est déroulée cette année dans la lumière à Saut-d’Eau, a attiré beaucoup plus de visiteurs par rapport aux années antérieures. Des centaines de milliers de pèlerins s’y sont rendus le week-end écoulé pour participer aux activités liées à la célébration de cette patronale, qui devient plus grandiose d’année en année.

Comme à l’accoutumée, la traditionnelle fête patronale de la Mont-Carmel de Saut-d’Eau s’achève le 16 juillet avec la célébration eucharistique qui se déroule dans la paroisse de la commune pour honorer la « Vierge-Miracle ».  Le couple présidentiel a assisté à la messe en compagnie de plusieurs autorités.

L’affluence a été plus forte que d’habitude, d’autant plus que l’accès a été plus facile grâce à une route toute neuve en voie d’achèvement. La capacité d’accueil de la commune  n’y a pas répondu. En dehors de ceux qui ont eu la possibilité de louer une chambre d’hôtel ou de se rendre à Mirebalais pour dormir, les visiteurs, de plus en plus nombreux à  l’approche de la fête, ont dormi partout. On a pu les remarquer sous des galeries, à l’intérieur de leur voiture, sous les arbres, par terre en pleine rue…

Implorer le secours  de la Vierge

Dès que le visiteur foule cette terre de pèlerinage, à l’entrée même de la ville, une atmosphère vaudouesque le saisit. Sous les arbres, dans les « lakou », catholiques et vaudouisants, dans un syncrétisme religieux, évoquent les saints et les ‘’lwa’’. Des bougies sont allumées au pied des arbres,  l’éternelle bouteille de « tafia » arrose les cérémonies où les cabris sont sacrifiés. Des dizaines de pèlerins s’assemblent autour de l’immense mapou, situé à l’entrée du bourg pour « implorer le secours  de la Vierge. Là, ils viennent «déposer» leurs problèmes quotidiens, disent-ils. Les pèlerins chantent en dansant, djakout en bandoulière, vêtus de chapeaux de paille, de robes Karabella et de bijoux locaux.

Une grande partie des visiteurs sont à Saut-d’Eau pour la première fois et s’empressent de découvrir le mystère de la chute d’eau. Bougies, savons, feuilles, cigarettes, allumettes, tafia, chapelets, images de saints et mouchoirs de toutes les couleurs, tout ce dont on peut avoir besoin pour entamer le pèlerinage sont étalés aux coins de la route. Tout ce qu’il faut pour manger également.

Les airs de vaudou joués un peu partout rappellent aux visiteurs qu’ils sont là pour se familiariser avec leur culture qui, selon plus d’un, est en voie de disparition. Ce qui n’empêche pas aux autres activités comme les animations musicales des chars de DJ, d’attirer la grande foule. De temps en temps, la ville se trouve complètement bloquée par  le déferlement des véhicules qui arrivent et repartent. L’arrivée du cortège présidentiel, dans la soirée, n’a pas arrangé la situation.

Les pèlerins se sont défoulés, vendredi soir, dans une commune bouillonnante d’activités et complètement éclairée par un système électrique à peine établi. Entre les groupes de « rara » qui sillonnent les rues, les animations musicales de DJ et les bals des artistes invités, ils ont choisi leur lieu de détente en fonction de leurs besoins et de leurs goûts. Le groupe Racine Mapou de Azor a satisfait ses fans par de belles compositions, même en l’absence d’Azor, décédé l’année dernière.  La relève a été assurée par Wilbert Joseph, Nickel Jasmin et Belfort André, qui ont beaucoup travaillé avec le défunt. Un hommage spécial a été rendu à Azor, qui était très attaché à cette fête. C’est la première fois depuis 18 ans qu’il y est  absent.

 Le chef de l’Etat a distribué des enveloppes

Samedi à  3h 45, les pèlerins ont été ravis d’accueillir le couple présidentiel qui a visité la chute d’eau. Martelly en maillot à col blanc avec « manman lavyèj tande rèl nou » inscrit dessus, et sa femme, vêtue d’un corsage léger et bariolé ont encouragé le tourisme local. Ensuite, le président a eu un bref tête-à-tête avec les membres du corps de surveillance du ministère de l’Environnement, qui avaient la mission de réaliser une journée de reboisement aux environs de la chute d’eau. Mission réussie, la veille, le chef de l’Etat a distribué des enveloppes contenant la somme de 250 gourdes à la population, selon le témoignage de certains bénéficiaires.

Plusieurs autres autorités et membres du gouvernement, dont des sénateurs, des députés et le chef de la police nationale, Mario Andrésol, ont fait le déplacement. Leur présence a rendu la circulation plus difficile. Ni cet embouteillage monstre ni les averses n’ont empêché à la commune de Saut-d’Eau de s’embraser durant les trois jours.

Kako, accompagné de T-Micky, a tenu un public restreint en haleine durant toute la soirée du samedi dans son habituel « Bingo Night », en dehors de la tension des rues.

Dimanche, les pèlerins ont été tellement nombreux qu’ils ont dû faire la queue pour aller vers la chute. Chacun y est allé pour une raison particulière, sinon par simple curiosité. Certains en ont profité pour prier, chanter ou se baigner à tue-tête, tandis que d’autres n’ont fait qu’explorer les lieux ou regarder les autres. Beaucoup d’étrangers ont également été de la partie.

Dimanche soir, ils ont eu pendant toute la soirée, sur le vaste terrain aménagé pour les recevoir: Boukman Eksperyans, T-Micky, Koudjay et Ram. Plus d’un croit que « la fête patronale la plus populaire du pays » n’a jamais été aussi grandiose que cette année.  Lundi matin de bonne heure, sans même assister à la messe traditionnelle, la majorité des visiteurs se sont empressés de rentrer à Port-au-Prince avec la même affluence qu’à l’aller.

Pétion-Ville, à la veille de sa fête patronale

Pétion-Ville s’apprête à fêter la Saint-Pierre. La patronale s’annonce grandiose. A cette occasion une série d’activités se dérouleront du 17 au 29 juin en cours sur plusieurs sites de la commune. A la veille de cette période de fête, au coeur de Pétion-Ville, c’est l’empressement. Les sites qui doivent accueillir les activités prévues sont en pleine préparation.

Il  est 2 heures et demie de l’après-midi à Pétion-Ville, le soleil est brûlant et la chaleur insupportable en ce jeudi 14 juin 2012. Des tracteurs et des camions du MTPTC, conduits, la plupart, par des femmes, vont et viennent sur le grand terrain en face de l’église Saint-Jean-Bosco. Ils emportent les détritus qui s’y trouvaient et rapportent des remblais que les travailleurs étendent ensuite sur le sol avec des « rouleaux », suivant les directives d’un homme âgé qui coordonne le tout avec de grands signes de la main. Le terrain, en dépit de l’état d’avancement des travaux, pue encore l’odeur des ordures enlevées. C’est un très grand terrain de forme arrondie, qu’on a entourée d’une immense clôture de fil de fer pour empêcher l’intrusion des passants ou des marchands qui, d’ailleurs, se sont assemblés aux alentours pour observer.

Tout autour de l’espace, des ouvriers  armés de pioches, de planches et de « Plywood » s’acharnent au travail. « Nous sommes en train de construire des stands pour les marchands qui auront à exposer leurs produits ici durant les jours de fête », explique l’un d’entre eux, qui semble être le responsable du chantier, mais qui n’a pas voulu révéler son identité. Ce dernier assure que tout sera prêt d’ici dimanche.  « C’est là que se dérouleront les principales activités relatives à la commémoration de la Saint-Pierre », ajoute-t-il.

Pétion-Ville en général se trouve dans un état d’empressement ce jeudi. L’empressement spécial habituel, accentué par les préparatifs de la fête. Les gros camions et loaders qui vont et qui viennent au niveau de la commune provoquent cependant un sérieux ralentissement. Les bouchons deviennent inévitables et de plus en plus fréquents. Tout près du terrain « Don Bosco », des policiers de l’UDMO assurent la sécurité.

Plus loin, des marchandes courent dans tous les sens, toutes les cinq minutes, poursuivies par des agents de la mairie, qui veulent que les lieux soient totalement libérés pour la période de fête. « Avant-hier, on avait évacué tout le monde, les rues étaient presque vides, mais petit à petit les marchands finissent par regagner leur place », confie un marchand de boissons gazeuses, esquissant un sourire ironique.

Du bruit, il n’en manque pas! Des coups de klaxon des gros camions, dont les conducteurs oublient qu’ils ne sont pas  sur une route nationale, à ceux des motocyclettes qui arrivent de partout, en passant par les marchands de médicaments ambulants, les voitures publicitaires et les marchandes qui s’engueulent entre elles ou qui offrent toutes sortes de produits aux passants, tout y est pour former ce vacarme qui donne le vertige.

Il y aura beaucoup d’activités durant cette période qui durera au moins 10 jours, d’après les Pétion-Villois. Championnat sur la place Boyer, concours, spectacles; un registre d’inscription est d’ailleurs ouvert à la mairie de Pétion-Ville à l’intention de ceux qui veulent y participer, selon une annonce affichée au mur de l’église Saint-Pierre.

La place qui porte le nom du Saint qui va être célébré est en pleine rénovation. Elle ne sera pourtant pas encore prête pour l’évènement, selon les ouvriers qui y travaillent. L’odeur du ciment y est encore très vive, Boss Jacky est en train de construire un jet d’eau. « On a prévu de finir les travaux le premier juillet, d’ici là; la fête sera à peine finie », indique ce dernier, révélant que c’est la compagnie CECA ingénierie qui est responsable des travaux qui se réalisent sur la place depuis le 27 mars dernier. « Je suis responsable de tondre et de replanter le gazon, mais faute de matériel, je suis obligé de faire un arrêt », rapporte un autre ouvrier couché à l’ombre d’un manguier sous lequel les autres ouvriers ont déposé leurs vêtements.

Visiblement, à la fin de ces travaux, la place Saint-Pierre – occupée durant deux ans par des réfugiés -deviendra un endroit très agréable.

Quant à la place Boyer, les passants disent avoir entendu dire que des travaux d’assainissement s’y réaliseront bientôt pour permettre le déroulement du championnat de football. Entre-temps, malgré les ordures sèches que le vent soulève de temps à autre, tout va de bon train sur cette place où les marchands, les motocyclistes et les passants vaquent à leurs activités habituelles en attendant la Saint-Pierre.

Une fête patronale sur fond de projets palpables

La fête patronale des Côtes-de-Fer a connu cette année un succès considérable. La ville natale du président Martelly s’est vue envahie par plusieurs dizaines (voire centaines) de milliers de visiteurs. Sa capacité d’accueil a débordé. Une semaine d’activités intenses a été organisée dans cette ville en pleine construction. Des activités culturelles, sociales et à caractère politique. Une fois de plus, le chef de l’Etat a distribué pas mal de cadeaux aux gens.

La messe de célébration du saint patron des Côtes-de-Fer s’est déroulée, lundi 19 mars,  dans la paroisse St-Joseph. Elle a réuni des milliers d’habitants de la commune et des régions avoisinantes. Le couple présidentiel et d’autres officiels y ont également assisté. Tout en saluant les efforts déjà entrepris par le président Martelly au niveau de la région, le célébrant principal, le révérend père Samson Pierre, curé de la paroisse de Gris-Gris, a exhorté la population des Côtes-de-Fer à la compréhension, à l’amour et au respect d’autrui, conditions essentielles au rayonnement de la communauté.

Quatre « jours gras » aux Côtes-de-Fer

Bain de mer, activités sportives et animations musicales, suivies de distributions de cadeaux (le soir)  ont été, entre autres, les réjouissances principales des résidents et visiteurs de cette commune durant quatre jours  consécutifs. Deux stands ont été  érigés au cœur de la ville pour garder la population en éveil jusqu’à l’aube, durant les quatre jours, grâce à l’animation de DJ Sound Design et du président de la République lui-même. La petite ville en pleine expansion a accueilli également un grand nombre de groupes musicaux cette année, dont RAM, Mass Compas et Disip.

Père Noël bis

Aux Côtes-de-Fer, d’autres officiels se sont joints au président Martelly dans sa distribution habituelle de cadeaux. Dans une ambiance spectaculaire, le chef de l’Etat haïtien a offert pendant quatre jours des motocyclettes et des enveloppes aux habitants, en vue de leur faciliter le déplacement vers les zones reculées. Désignés l’un après l’autre par le président lui-même ou d’autres officiels, les bénéficiaires ont été invités à enrichir le spectacle, par des prestations diverses pour mériter les cadeaux.

Des projets

La construction de la place d’armes, la réhabilitation de la paroisse St-Joseph, le bétonnage de plusieurs rues, l’électrification de la ville, l’installation de lampes solaires dans différentes sections communales figurent, entre autres, parmi les travaux réalisés en prélude à la célébration de la Saint- Joseph. Le chef de l’Etat a renouvelé son engagement au développement de sa ville natale par la création d’infrastructures adéquates telles que la construction du tronçon Côtes-de-Fer/Carrefour 44, déjà en chantier, l’électrification de la ville, la construction de lacs collinaires, etc.

La commune fête la Saint-Joseph depuis environ 63 ans. Elle fête également plusieurs saints patrons au niveau de différents endroits, notamment la Notre-Dame à Boucan-Bélier en août. De l’avis de tous, responsables de la municipalité et population, la réalisation de la Saint-Joseph cette année a laissé les visiteurs bouche bée, stupéfaits du travail bien fait. La fierté des Côtiferrois s’exprime également à travers la construction de la route 44, depuis un mois et demi, qui relie la commune à la route nationale. Les responsables de la municipalité des Côtes-de-Fer appellent cependant à la mise en place de nouvelles structures d’accueil dans la commune. «Le seul inconvénient des fêtes était que le nombre de visiteurs avait largement dépassé notre capacité d’accueil», a déclaré le directeur de la commune, remerciant tous ses collaborateurs.

« 300 carreaux de terres cultivables sont déjà irrigués, plusieurs hectares de bananeraies entretenus  et 5 puits artésiens, à raison de 900 gallons d’eau par minute chacun, opérationnels. Les organisations de planteurs, dont l’une des plus importantes est l’OPFLA (Organisation des planteurs de Flamand), prévoient déjà quatre (4) vendanges de miel par année, grâce à ce projet. Le chef de l’Etat a entre autres  distribué des outils de travail aux agriculteurs et promis de les accompagner en leur facilitant la formation technique et le crédit agricole », rapporte un communiqué du bureau de la présidence. 

 

La commune des Côtes-de-Fer se trouve dans le sud-est du pays, à 44 km de la route nationale #2. Fondée en 1843, elle contient 6 sections communales qui se regroupent sur une superficie de 192,42km2 entre plaines et montagnes, arrosées par ses trois rivières. Deux des sections communales sont baignées par une mer saine et sauvage. Mais ceci n’empêche pas les visiteurs et les Côtiferrois de jouir de l’interaction que leur offrent les vagues toujours en mouvement dans les deux plages dont dispose la commune, ou simplement au bord de la mer non entretenue.

Dans l’allée qui mène au centre-ville des Côtes-de-Fer, l’église Saint-Joseph accueille les visiteurs dans sa pleine majesté. Elevée sur une base d’environ 4 mètres de haut, récemment réaménagée pour la célébration de la fête patronale, elle offre une vue splendide du centre-ville, où se situe la majorité des institutions publiques. Parmi elles, la mairie de la commune et la Direction générale des impôts (DGI) dont le bâtiment est fraîchement réhabilité, le centre de santé qui n’offre que les premiers soins, le tribunal de paix, le bureau de l’état civil et le commissariat de police.

La place d’armes des Côtes-de-Fer, actuellement en construction et qui a accueilli les manifestations de la fête, est jusqu’ici la seule place publique de la commune. Plusieurs tronçons de route à deux voies qui parcourent le centre-ville sont bétonnés et ont permis une circulation fluide pendant les festivités. La structure hôtelière de la ville est très pauvre. Seuls deux hôtels reçoivent les visiteurs lors des grandes activités.

La commune possède 3 rivières, plus de 70 sources. Cependant, des robinets pour le service ou l’usage domestique ont aussi été installés. La distribution d’eau a été renforcée par la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA), pendant la période des fêtes. L’agriculture et l’élevage, le commerce, les jeux de hasard, la pêche et l’artisanat constituent les principales activités commerciales de la commune.

Côtes-de-fer compte plus d’une dizaine d’écoles primaires, dont 5 au centre-ville. L’école Saint-Joseph dirigée par les sœurs de la charité de Saint-Louis, communément appelée « chez les sœurs», offre une section kindergarten et est subventionnée par l’Etat haïtien. On y compte également deux lycées: le lycée Cléovil Maudé et le lycée de Gris-gris. Cependant, on n’y trouve pas d’université ni d’école supérieure, ce qui aboutit généralement à la migration des jeunes vers d’autres villes ou vers la capitale haïtienne, en quête de formation supérieure.