Tout y est. 15 artistes au total: Wanito qui a mangé sa soupe en premier; James germain qui est arrivé en dernier; Stanley Georges; Nicky Christ; les chanteuses martiniquaises Suzy Trébeau et Evelyne Renée Corail; la designer Maguy Durcé qui s’est chargée des habillements; les membres d’Onu-femmes; les représentants du ministère à la Condition féminine et aux droits des femmes, soucieux de l’élimination des violences faites aux femmes; les représentants de l’organisation Tamise, qui a tout coordonné; des journalistes, etc. Onu-femmes a voulu rassembler les artistes de diverses générations et de divers genres musicaux, tout en respectant l’équité de genre. Elle a réussi. C’est, en tout cas, ce que croient Manzè et Lòlò qui en profitent pour vanter le dynamisme de Danielle Magloire qui a su excellemment animer l’atelier.
Durant deux jours entiers, ces artistes ont réfléchi sur la problématique de la violence faite aux femmes. Ils ont échangé à propos de l’influence des arts et de la culture sur les valeurs véhiculées dans les sociétés. Ils ont analysé notamment le poids des stéréotypes – charriés par certaines valeurs – sur les pratiques de violence. Ils ont même commencé à assembler les matériaux pouvant aboutir à la production d’une œuvre artistique sur cette problématique. Ils ont formé une vraie famille. Après cette expérience enrichissante, ils n’ont pas hâte de repartir.
C’est le début d’une nouvelle aventure pour ces artistes qui se sont engagés dans la lutte contre la violence faite aux femmes. L’activité s’inscrit dans le cadre de la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence contre les femmes », lancée par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. L’atelier est la première activité prévue dans le cadre du lancement de cette campagne en Haiti.
Initiée en 2008, la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence contre les femmes » vise à prévenir et à éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles dans toutes les parties du monde d’ici 2015, date butoir qui coïncide avec celle de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Elle a été lancée dans la Caraïbe en octobre 2010 avec l’objectif principal de créer un environnement qui permette aux femmes et aux filles de jouir d’une vie exempte de violence. L’accent dans la région est mis sur l’accès à la justice, la mobilisation sociale et la coordination des actions.