Ils sont 10 jeunes Américains à être tombés sous le charme de La Vallée de Jacmel. Au terme de leur visite d’une semaine en Haïti, ces lycéens venus de la Pennsylvanie promettent de revenir prochainement.
« Visiblement, Haïti est un pays très pauvre, les infrastructures sont presque inexistantes, mais dès qu’on quitte la capitale, on se sent dans un environnement sain et les gens sont très hospitaliers », telle est la conclusion de David Fortin, professeur d’histoire et de société au Saint-Joseph preparatory school de Pennsylvanie, qui a conduit une délégation de dix jeunes Américains en Haïti, du 29 juin au 6 juillet 2013.
Il s’agit de 7 élèves de l’avant-dernière classe du High school Saint-Joseph, accompagnés de 3 moniteurs, qui se sont portés volontaires pour effectuer ce voyage, dans le cadre d’un programme d’échange international organisé chaque année par ledit lycée au bénéfice de ses étudiants finissants. « Notre programme n’est lié au travail d’aucune ONG ni d’organisation humanitaire, nous sommes venus directement du lycée », a averti le responsable qui a déjà conduit ce même programme dans plusieurs autres pays comme la République dominicaine, la Jamaïque et différents Etats indiens.
« L’idée était de permettre à ces adolescents de bien s’imprégner de la réalité et de la culture haïtiennes », a poursuivi monsieur Fortin, estimant qu’il ne suffit pas de se fier uniquement aux informations qui circulent dans les médias ou sur Internet.
M. Fortin a fait choix de La Vallée de Jacmel parce qu’il était déjà venu l’année dernière sur l’invitation de l’organisation Fraternité valléenne pour démarrer une classe d’anglais à l’école des Frères de l’instruction chrétienne, initiative qui a déjà porté ses fruits. Il est, depuis lors, tombé sous le charme de cette belle commune montagneuse, un peu dévastée, entre autres, par les nombreuses intempéries, le phénomène de déboisement et le séisme de janvier 2010.
Durant les 8 jours passés en Haïti, les lycéens disent avoir vécu des expériences très enrichissantes aux côtés des jeunes Valléens venus de plusieurs écoles secondaires de la région. En dépit des difficultés de communication, tous ensemble, ils ont pu participer à des séances de reboisement, dans le cadre d’un programme initié par Fraternité valléenne. « Ensuite, nous avons visité plusieurs localités et plusieurs sites touristiques dans le département du Sud-Est et nous nous sommes familiarisés avec la culture haïtienne, à travers des séances de danse, de cuisine, etc. », se réjouit l’un des lycéens, Anthony Derita, dans un créole presque correct.
Toutefois, « ce qui les a le plus frappés, c’est l’extrême pauvreté qui sévit dans le pays, visible dès qu’on s’apprête à atterrir à l’aéroport international Toussaint Louverture, souligne le professeur. Cette question les a beaucoup intrigués… les tentes qui pullulent encore dans la capitale, l’insalubrité, l’absence d’électricité, d’eau potable, etc, toutes ces choses n’existent presque pas dans de plus petits pays. »
« Si les lycéens ont été si peu nombreux, c’est parce que certains parents refusent de laisser leurs enfants aller dans un pays comme Haïti… ». Et pourtant, ceux qui ont accepté de venir s’en réjouissent. M. Fortin dit souhaiter de tout coeur que cette relation grandisse et aille beaucoup plus loin avec le temps. Déjà, les jeunes Américains se disent impatients de revenir en plus grand nombre l’année prochaine…