Ils passent la nuit devant l’ambassade, rêvent de vivre au Brésil

Depuis que l’ambassadeur du Brésil, José Luiz Machado Costa, a annoncé, en mai, qu’il n’y avait plus de restriction sur le nombre de visas permanents à délivrer aux Haïtiens désireux d’immigrer sur son territoire, les longues files devant le consulat brésilien à Pétion-Ville deviennent permanentes.

img_1623

Midi. Un brouhaha à l’angle des rues Clerveaux et Darguin attire l’attention de tous les passants. Sous un soleil de plomb, des dizaines de compatriotes sont rassemblés devant l’Hexagone, l’élégant immeuble hébergeant l’ambassade du Brésil à Pétion-Ville. Tous sont en quête d’un visa permanent.

Ce mercredi 4 septembre, une quinzaine de personnes ayant réussi à prendre rendez-vous par téléphone ont pu franchir la porte d’entrée de l’ambassade dès huit heures trente du matin. Les autres requérants forment une longue file qui s’embrouille et se reforme de temps en temps en attendant que le consul leur fasse grâce comme cela arrive quelquefois. Des affiches collées au mur indiquent pourtant que seules les personnes ayant pris rendez-vous par téléphone seront admises à l’intérieur du consulat. On invoque le désordre provoqué à l’entrée par certains appliquants…

Beaucoup téléphonent pourtant à maintes reprises au numéro indiqué pour la prise de rendez-vous. Sans succès. « Il paraît que le centre d’appel de l’ambassade reçoit 13 000 appels par jour, ce qui perturbe la ligne », chuchote un requérant, une enveloppe brune à la main contenant tous ses documents officiels.

Valise, cartable ou parasol sur la tête pour se protéger des rayons du soleil, les demandeurs de visa sont aujourd’hui en rage contre les responsables du consulat qui, selon eux, les méprisent. Les agents de sécurité disent avoir reçu l’ordre de ne laisser entrer personne, pas même un journaliste… Ils réclament que tout le monde fasse la queue, une exigence qu’ignorent les plus têtus qui n’hésitent pas à encombrer le passage. Un jeune homme en fureur jure que si le consul décide de faire entrer quelques requérants sans rendez-vous, il sera le premier à foncer à l’intérieur sans faire la queue.

C’est que les gens ont soif de ce visa de cinq ans qui leur permettrait d’étudier et de travailler légalement dans le plus grand pays d’Amérique du Sud. Certains viennent passer la journée et même la nuit à la rue Clerveaux depuis plusieurs semaines, en vain. « Le pays ne m’offre rien, j’aimerais aller voir ce qu’il y a ailleurs, scande une jeune fille dans la vingtaine. J’ai un voisin qui est parti récemment pour le Brésil, il travaille déjà et envoie de l’argent à sa famille ».

Si certains sont vraiment confiants qu’une vie meilleure les attend au Brésil, d’autres veulent tout simplement faire l’expérience de vivre dans un autre pays. « J’aimerais connaître le Brésil, voir la Coupe du monde de 2014, mais je ne peux pas me procurer un visa de touriste, confie un homme de 32 ans. Alors, je suis venu ici voir si je peux avoir un visa permanent ». Si les choses vont bien au Brésil, ce dernier pourrait peut-être y rester définitivement, mais pour le moment il veut seulement visiter, dit-il. « Je ne suis pas encore prêt à quitter mon pays pour aller vivre ailleurs, mais ça vaut la peine d’avoir ce visa, car on ne sait pas comment seront les choses à l’avenir », affirme ce technicien de la Croix-Rouge haïtienne.

« Il y a des gens ici qui n’ont même pas un passeport, commente un agent de sécurité. De plus, certains ont obtenu le visa depuis des lustres, mais ne peuvent même pas se payer le billet d’avion ». Un demandeur rétorque, tout de go: « J’aurais préféré vendre tout ce que j’ai et rester tout nu juste pour acheter le billet. »

Trois heures de l’après midi. Le soleil frappe moins dur. L’ombre de l’immeuble Hexagone remplit toute la rue Clerveaux. Les apparitions et disparitions du consul au seuil de la porte d’entrée redonnent de l’espoir. Les gens sont déterminés à attendre jusqu’au bout. « Celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé », entend-on de la bouche d’une dame.

Certains essayent de cacher la nouvelle, mais elle se répand comme une traînée de poudre: « Hier soir, le consul a reçu les 17 personnes qui sont restées devant le consulat jusqu’à huit heures 30 du soir ». On pressent déjà que ce soir, beaucoup plus de gens vont y passer la nuit…

Huit heures 30 du soir. Le cortège présidentiel vient de passer à la rue Clerveaux, totalement éclairée par les projecteurs des entreprises de la place. La porte de l’ambassade est fermée, mais la plupart des demandeurs sont encore là, entassés sur l’escalier d’entrée de l’Hexagone, assis sur les trottoirs ou éparpillés dans tous les coins de la rue pour discuter fraternellement. Jusque là, personne n’a été servi.

« C’est un manque de respect !, hurle un jeune homme. C’est le consul qui encourage les gens à dormir ici par le fait qu’il en reçoit à 8 heures du soir. »

« Je viens ici depuis au moins 15 jours et j’y ai déjà dormi deux fois pour pouvoir être en tête de ligne le lendemain matin. Hier soir, j’étais la 18e personne et à peine me suis-je déplacée que le consul a fait grâce aux 17 qui étaient devant moi », poursuit ce jeune homme, s’estimant malchanceux.

10 heures du soir, les projecteurs sont éteints. Plusieurs requérants finissent par désister. Mais la plupart sont encore là, tenaces, déterminés à y passer la nuit… et à rêver de leur vie au Brésil, un jour…

img_1630
10 heures du soir, la plupart des requérants sont encore là, tenaces, déterminés à y passer la nuit…

Le consulat dominicain en panne de visa

img_1623

Il est trois heures de l’après midi, des dizaines de compatriotes haïtiens se sont rassemblé devant le consulat général de la République dominicaine, à Pétion-Ville. Les rayons du soleil se sont heureusement atténués en ce lundi 19 août par un temps nuageux qui annonce la pluie. Dans une longue file mal formée, sur le trottoir de la rue Panaméricaine, ces demandeurs de visa se bousculent les uns les autres comme devant les bureaux haïtiens de service public.

Ils sont pour la plupart des étudiants ou de futurs étudiants, des commerçants ou de simples visiteurs, désireux d’aller chez le voisin pour un long ou un court séjour. « Nous sommes là depuis quatre heures du matin, ces gens viennent tout juste d’arriver, ils ne peuvent pas passer avant nous », lance nerveusement une jeune femme en sueur, pendant qu’un agent de sécurité et un policier essayent de rétablir l’ordre. Entre-temps, des « racketteurs » profitent de ce brouhaha pour essayer de gagner leur pain auprès des intéressés en leur promettant de les faire passer plus rapidement.

Un peu plus tard, des responsables informent que seul le visa d’une année est disponible au prix de 225 $US et que c’est le requérant lui-même qui doit se présenter au consulat avec son passeport. Toutes les personnes « en règle » sont finalement admises à entrer à l’intérieur du consulat pour déposer leur passeport et revenir les récupérer le lendemain. « Lorsque j’aurai enfin ce visa, je ferai le signe de la croix », s’exclame un jeune homme dans la vingtaine qui dit s’être présenté au consulat plusieurs fois déjà, en vain.

« J’habite Carrefour, mais hier soir j’ai été obligée de dormir chez mon frère à Torcelles pour pouvoir arriver ici à quatre heures et demie du matin », explique une dame dans la quarantaine, heureuse que son fils de 20 ans ait pu entrer à l’intérieur du consulat. Ça fait déjà huit jours que je viens ici et m’entendre dire de revenir parce qu’il n’y a pas de visa. Quand on est dans le besoin, il faut accepter de faire des sacrifices. »

Cette dame veut à tout prix permettre à son jeune fils d’aller passer quelques mois en République dominicaine afin d’apprendre l’espagnol avant de partir pour le Mexique dans le cadre d’une bourse d’études en médecine. « Si je n’étais pas tenace, aujourd’hui encore je serais repartie sans visa », ajoute-t-elle triomphante.

Comme cette dame, chacun semble avoir une raison importante de faire la queue, bien qu’on se plaigne de devoir affronter toutes ces misères pour un simple visa dominicain. Certains en arrivent même à lier ce problème aux récentes crises qui divisent les deux pays.

Le visa dominicain a toujours été à meilleur marché dans certaines agences. Dans tous les coins de la capitale, des affiches indiquent qu’on peut l’avoir à 180, 170 et parfois 160 dollars américains. Cependant, un petit tour dans quelques-unes d’entre elles nous a permis de confirmer que le visa dominicain est devenu plus rare ces jours-ci.

Près d’un million de dollars US aux 112 immigrants haïtiens

La justice dominicaine s’est enfin prononcée sur le sort des 112 immigrants haïtiens en conflit avec leur employeur dominicain depuis plusieurs mois. Ces travailleurs devront être indemnisés à près d’un million de dollars américains, selon la décision finale lue ce mercredi matin au tribunal de San Cristobal.

Le propriétaire de la compagnie « Coquera real », en République dominicaine, Rafael Alonso Emilio Luna, est accusé d’avoir retenu illégalement des immigrants haïtiens dans sa compagnie pendant une dizaine d’années, selon ce que rapporte le journal dominicain El Nacional. De ce fait, il lui est fait obligation de payer une « prestation de travail » estimée à plus de dix millions de pesos dominicains (239 000.00 $US).

M. Luna devra également verser une indemnisation de 30 millions de pesos (714 300 $US) aux travailleurs haïtiens pour cause de « non-paiement de prestations de travail sur une période de 10 ans », selon le verdict 18-2013 de la cour d’appel de San Cristobal qui ordonne du même coup l’arrêt des activités de la compagnie.

Les avocats des travailleurs, les frères Carlos et Lucas Sanchez et Santiago Diaz, disent attendre impatiemment la mise en application immédiate du verdict prononcé contre Alonso Luna. Entre-temps, le juge de la cour d’appel de San Cristobal, Juan Perez, a ordonné la saisie immédiate des biens de la compagnie qui s’est déclarée en faillite récemment. Le juge Juan Perez aurait déjà fixé une caution pour garantir les droits des Haïtiens de recevoir ce qui leur est dû.

Cette décision de la justice dominicaine est applaudie par plusieurs organisations haïtiano-dominicaines, notamment la fondation Zile qui a accompagné les travailleurs haïtiens dès le début de cette affaire. « Ce dossier retient jusqu’ à présent l’attention de l’opinion publique insulaire, en raison de ses divers aspects, allant du trafic de personnes aux mauvais traitements infligés à ces compatriotes », indique le directeur exécutif de l’organisation binationale Edwin Paraison, estimant que l’étape la plus importante reste le paiement des sommes fixées. « En ce sens, ajoute-t-il, le groupe d’accompagnement qui s’est créé autour des travailleurs maintient ses réunions hebdomadaires à Haina tous les mardis ».

Rappelons que depuis la fin de l’année 2012, ces travailleurs haïtiens ont été licenciés dans de très mauvaises conditions par la compagnie « Coquera real », pour cause de faillite. Ils ont alors engagé une lutte sans précédent contre leur ex-patron, grâce à la solidarité de divers groupes de la société civile, dont le Centro Bono de l’Église catholique, la fondation Zile, le Mouvement socioculturel des travailleurs haïtiens (MOSCTHA) et des syndicats de travailleurs. Les immigrants ont occupé durant plus d’un mois les trottoirs du ministère du Travail dominicain situé dans le plus important centre administratif de Santo Domingo, puis ont été logés dans un vieil immeuble à San Cristobal où certains d’entre eux vivent encore.

L’absence d’encadrement du gouvernement haïtien a été sévèrement critiquée et l’intervention de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) – jouant un rôle de police – avait mis fin à leur manifestation pacifique. Plus d’un doutait de l’impartialité du tribunal de San Cristobal, chargé de l’affaire, dont certains membres auraient supposément été proches de l’homme d’affaires Luna.

Lire aussi: Piégés en République dominicaine

Piégés en République dominicaine

Les travailleurs haïtiens doivent être entendus ce jeudi par la justice dominicaine. En attendant, ils vivent dans des conditions pénibles dans un vieil immeuble de San Cristobal, après des années passées à travailler très dur.

 IMG_7650

 
L’émouvante histoire

 Dix heures du matin. Il fait 25 degrés C à San Cristobal, en ce dernier lundi de janvier. Les travailleurs haïtiens en difficulté sur le territoire dominicain – qui ont fait l’actualité la semaine dernière – s’activent à l’intérieur de la vieille remise transformée en centre d’hébergement depuis plus d’une semaine. Chacun s’affaire à une besogne personnelle pendant que Tania Jean, une jeune femme dans la vingtaine, fait bouillir le repas collectif dans une large chaudière installée sur un grand réchaud à gaz propane, juste à côté d’une pile de vaisselle sale.

Pour passer le temps, des jeunes hommes jouent aux cartes, indifférents aux enfants en bas âge qui font des allées et venues près du vieux camion en panne qui sert de chambre à Chantal Planquet, une femme enceinte. Le mari de Chantal et deux autres personnes y dorment également, tandis que les autres réfugiés se reposent dans des tentes éparpillées un peu partout dans la cour extérieure. La femme enceinte déplore les conditions dans lesquelles les enfants sont contraints de vivre, mais… a-t-elle le choix ?

A 30 ans, Francisco Ojilus – le mari de Chantal – serait le plus vieux de la bande. Il dit qu’il a passé presque la moitié de sa vie à travailler pour les entreprises de commercialisation de noix de coco « Coquera du Km 5 » et « Coquera Real », à San Cristobal, actuellement en faillite.

Le rude travailleur se souvient comme si c’était hier de son arrivée illégale à Santo Domingo en 1999, un peu à la manière des esclaves au temps de la colonie. « Un ami du patron est venu nous chercher directement à Maïssade, confie le « leader » du groupe. Arrivés à la frontière, nous avons été transportés dans un gros camion couvert d’un prélart, de manière à tromper la vigilance de la police. Nous ne savions même pas quel genre de travail nous allions faire.»

Ces travailleurs, qui gagnaient en moyenne 2 500 pesos par semaine sans aucun avantage social, ont habité depuis dans les locaux de « Coquera du Km 5 y Coquera Real ». « Nous y avons travaillé très dur, sans jour de repos ni aucun soin médical quand nous étions malades », rapporte M. Ojilus, les yeux remplis de tristesse.

« La compagnie étant alors à ses débuts, nous avons vécu dans des conditions infrahumaines, jusqu’à ce que nous ayons pu construire des maisonnettes avec nos propres moyens, dans la cour de la compagnie, ajoute le porte-parole du groupe, sous les regards approbateurs de ses compatriotes. Plusieurs fois, nous avons demandé de retourner chez nous, surtout après l’assassinat de l’un d’entre nous par un Dominicain, mais le chef n’a pas voulu ».

Des mineurs…

La majorité de ces travailleurs ont moins de trente ans. Pis encore, plusieurs d’entre eux sont mineurs. « Mes parents n’étaient pas d’accord, mais j’ai tenu à venir pour gagner un peu d’argent », confie Calixte, 15 ans, qui a dû abandonner ses études scolaires à Maïssade.

« Nous n’avons jamais été autorisés à quitter les locaux de la compagnie, c’est là que nous faisions tout », ajoute, l’air timide, Lucky Pierre, 17 ans, un jeune homme de haute taille aux cheveux tressés. Calixte et Lucky sont arrivés dans la compagnie il y a 10 mois après avoir franchi, eux aussi, la frontière de façon illégale.

Au moment de la faillite de la compagnie, les travailleurs n’en ont pas été informés. « Nous avons seulement constaté que le local était mis en vente, déplore Gérald, dans un créole mêlé d’espagnol. Lorsque plus tard, le propriétaire nous a demandé de partir, nous ne pouvions aller nulle part puisque nous n’avions pas un sou. En plus, il nous doit encore 4 mois d’arriérés de salaire.» Les travailleurs dominicains, eux, auraient été payés…

Plus loin, Gérald ajoute que le propriétaire a fait appel à des policiers pour leur faire quitter les lieux. « L’un d’entre nous a même reçu une balle au pied », dit-il.

Pas question de partir sans dédommagement

Sur ces 112 travailleurs haïtiens, 10 ont déjà été déportés et deux autres « enlevés » par l’immigration dominicaine. Après avoir passé 40 jours devant le ministère du Travail dominicain, les 100 autres sont tous logés dans ce garage à San Cristobal grâce à leurs avocats, Carlos Manuel Sanchez Diaz et Lucas Manuel Sanchez Diaz. Ils sont aussi assistés par des bénévoles haïtiens et dominicains.

Ces migrants réaffirment qu’ils ont été trompés par les responsables de l’Organisation internationale de la migration (OIM), qui ne leur a pas donné le temps de lire les papiers qu’ils leur ont fait signer. Ainsi rejettent-ils d’un revers de main la proposition de l’OIM de recourir au Programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration, qui concerne les victimes du séisme de 2010. Ils se disent prêts à retourner volontairement dans leur pays, à condition d’être d’abord dédommagés. En attendant, ils ne souhaitent aller nulle part de peur d’être victimes des sbires de leur ex-patron.

« Cette intervention non sollicitée de l’OIM, qui doit être qualifiée d’interférence dans une lutte ouvrière où la responsabilité d’un ministère est plus qu’évidente, est profondément regrettable », indique pour sa part le responsable de la fondation Zile, Edwin Paraison, estimant qu’il est totalement illogique que ces ressortissants abandonnent un combat légal qui pourrait leur rapporter collectivement 375 000 US$ pour recevoir moins de 20 000 US$ de l’OIM…

Le cabinet Sanchez, dans son désir de venir en aide aux victimes, peu importe leur nationalité, de violations des droits humains en République dominicaine, a jugé bon d’offrir un espace à ces migrants. Les Sanchez promettent d’accompagner les victimes jusqu’au bout, dénonçant la violation de l’article 137 -3 de la Convention sur les droits des migrants approuvée par la République dominicaine. « Cette loi condamne le trafic humain », affirme Carlos Sanchez, qui voit dans cette affaire un trafic de mineurs et une violation de leur droit à l’éducation.

Si l’ambassade d’Haïti à Santo Domingo a été dénoncée pour son inaction, l’ambassadeur Fritz Cinéas explique vouloir gérer la situation en « vrai diplomate ». A en croire ses explications, l’ambassade y travaille « activement », mais « discrètement ». Outre l’aide humanitaire apportée aux victimes, « nous allons continuer à lutter pour nos compatriotes », jure-t-il.

Par ailleurs, nous avons pris connaissance d’une lettre signée par Fritz Cinéas et adressée à la coordonnatrice du PNUD en République dominicaine, pour la mettre en garde contre « le plan orchestré par des organismes de l’Etat dominicain de concert avec l’OIM pour évacuer les protestataires haïtiens », en attendant la seconde audience devant la justice dominicaine prévue pour ce jeudi 31 janvier 2013. Une lettre avec la même teneur aurait également été envoyée au directeur de l’OIM à Genève.

Lire aussi: Près d’un million de dollars US aux 112 immigrants haïtiens